Douze pays demandent à l'ONU d'enquêter sur des essais balistiques nord-coréens

Les Etats-Unis, le Japon et dix autres pays ont demandé à l’ONU d’enquêter sur des essais balistiques nord-coréens effectués en juillet, ce qui pourrait mener à des sanctions ciblées, selon une lettre conjointe obtenue mercredi par l’AFP. Dix membres du Conseil ainsi que l’Australie et la Corée du Sud ont demandé au Comité des sanctions de l’ONU d'”étudier soigneusement les détails connus” sur les lancements le 18 juillet de trois missiles balistiques Scud et d’un missile No Dong de moyenne portée.
Cette enquête pourrait permettre d’identifier des particuliers ou entités impliqués dans le programme balistique nord-coréen. Ceux-ci pourraient alors faire l’objet de santions (interdiction de voyager et gel d’avoirs financiers).
La lettre, envoyée le 28 juillet, invite le comité à “prendre les mesures appropriées” en réponse au tir des missiles qui contreviennent aux résolutions de l’ONU.
Outre Washington et Tokyo, la demande a été soutenue par le Royaume-uni, la France, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, le Sénégal, l’Espagne, l’Ukraine et l’Uruguay, tous membres du Conseil de sécurité. La Chine, seule alliée de Pyongyang, ainsi que la Russie ne se sont pas jointes à cette initiative.
Pyongyang est sous le coup de plusieurs séries de sanctions internationales pour ses programmes balistique et nucléaire. A la suite d’un nouveau tir balistique nord-coréen qui a atteint pour la première fois la zone économique exclusive au large du Japon, le Conseil a entamé mercredi après-midi des consultations à huis clos à la demande des Etats-Unis et du Japon.
L’ambassadeur adjoint britannique Peter Wilson a estimé à son entrée au Conseil que celui-ci devrait envisager des mesures supplémentaires si le régime communiste s’entêtait.
“Nous devrions envisager tous les moyens de convaincre les nord-coréens de respecter leurs engagements internationaux”, a-t-il déclaré à des journalistes. “Tirer un missile dans notre direction, même s’il a manqué sa cible, constitue une grave menace pour notre sécurité nationale”, a déclaré l’ambassadeur japonais Koro Bessho. “Je suis sûr que nombre de membres du Conseil seront d’accord là-dessus”.