Démarrage d'une centrale solaire au Sénégal, qui vise 20 % d'énergie renouvelable en 2017

Le Sénégal a mis en service samedi sa première centrale solaire de taille industrielle, une étape importante vers l’objectif affiché d’atteindre 20 % d’énergies renouvelables en 2017 pour un pays qui se veut pionnier en Afrique de l’Ouest. La centrale Senergy 2, située à Bokhol, dans le nord du pays, près de la frontière mauritanienne, d’un coût de 25 millions d’euros, doit fournir de l’électricité à 160.000 personnes.
“Avec la centrale de Bokhol, nous franchissons une nouvelle étape et le Sénégal entre de plain-pied dans l’ère de l’énergie propre pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre”, a déclaré le président Macky Sall au cours de la cérémonie.
Deux autres centrales solaires doivent entrer en service dans les prochains mois au Sénégal, d’une capacité totale de 70 MW pour alimenter le réseau de la Société nationale d’électricité (Senelec).
M. Sall avait affirmé en juin sa volonté “d’atteindre à l’horizon 2017 l’objectif de 20% de la puissance installée en énergies renouvelables dans le mix énergétique”.
La centrale de Bokhol “est constituée de 77.000 panneaux solaires et les tables de panneaux représentent une longueur cumulée de 20 km”, a précisé dans un communiqué la société GreenWish, un des principaux partenaires.
“Nous avons choisi le Sénégal, non seulement parce que le pays présente un taux d’ensoleillement exceptionnel, mais aussi pour l’implication et le rôle moteur des autorités dans la concrétisation du projet”, a expliqué la présidente de GreenWish, Charlotte Aubin-Kalaidjian, qualifiant le pays de “précurseur” en Afrique de l’Ouest.
Le coût de l’électricité produite au kilowatt heure sera “inférieur d’environ 40 % au prix du mix énergétique actuel, ce qui représente une économie de plus de 60 milliards de FCFA (environ 91 millions d’euros, NDLR) cumulés pour l’État du Sénégal sur les 20 ans de la durée du contrat”, selon le communiqué.
La moitié de la population du continent est privée d’accès à l’électricité, une proportion qui monte autour des deux tiers en Afrique subsaharienne, selon les estimations.