Diables Rouges – L'ex-champion du Monde et d'Europe Thierry Henry est le T3 "belge" de Roberto Martinez

Dans quelle mesure le nouveau sélectionneur Roberto Martinez aura-t-il modifié le groupe de Marc Wilmots qui est sorti de la route en quart de finale de l’Euro-2014 ? Et qui est le T3 belge engagé pour compléter le staff technique de l’Espagnol, dont on avait appris la signature au bas de son contrat dans la nuit de mercredi à jeudi ?, se demandait-on jeudi midi à son arrivée au siège de l’Union Belge où il devait dissiper ces mystères. C’est incontestablement la réponse à la deuxième question qui a le plus surpris. Au point que tout le monde se demandait s’il s’agissait bien du “vrai” Thierry Henry (ex-Monaco, Juventus, Barcelone, Arsenal et New York Red Bulls), champion du monde en 1998 et d’Europe deux ans plus tard. “Il a été un attaquant de tout premier plan, un buteur hors pair (51 goals en 123 matches en équipe de France, ndlr), un gagneur, et il connaît sur le bout des ongles la Premier League où évoluent précisément de nombreux Diables”, a résumé Roberto Martinez en rappelant discrètement que les artilleurs belges n’ont pas été très performants à l’Euro. “Il va être un élement très important de notre staff, voire décisif. Maintenant ce n’est pas lui qui va marquer nos buts…”

Au niveau de l’effectif en revanche, l’ancien manager d’Everton a clairement misé sur la continuité. “Ces joueurs ont mené la Belgique tout en haut du ranking mondial FIFA, me semble-il”, répond le sélectionneur. “On attend de moi que je permette à cette équipe de prendre un nouveau départ (après le crash de Lille, ndlr), pas que je déclenche une révolution. J’ai pris Matz Sels comme troisième gardien pour les deux prochains matches (un amical contre l’Espagne le 1er septembre au Roi Baudouin, et le 6 à Nicosie contre Chypre en éliminatoires du Mondial 2018, ndlr), mais ce n’est pas encore son statut définitif. Il y a deux ou trois autres candidats. C’est lui cependant qui a disputé le plus de matches cette saison avec Newcastle. Il me paraissait donc logique de saisir cette opportunité de lui permettre de nous montrer ce qu’il peut nous apporter. J’ai vu Steven Defour à l’oeuvre dans un contexte difficile contre Liverpool à Burnley, et il a fait un match fantastique. Je l’ai retenu pour ses qualités, mais aussi pour sa mentalité qui correspond exactement à celle que je veux voir tous mes joueurs afficher. Qu’ils prennent exemple sur lui. J’apprécie évidemment aussi beaucoup le fighting spirit de Marouane Fellaini qui en plus peut quasiment évoluer à n’importe quel poste. On a dit que j’étais en froid avec Kevin Mirallas à Everton, mais aucun joueur de ce format n’accepte facilement de ne pas jouer. Or il n’avait pas ou plus le niveau que j’exigeais et c’était donc son cas. Mais maintenant et depuis le début de la saison, il l’a, et repart donc à zéro, comme d’ailleurs tous les autres.

Je ne dis pas que je ne veux pas savoir ce qui s’est passé à l’Euro, mais à présent on passe à autre chose sans se retourner. Une aventure de 22 mois est devant nous, et tous les moyens seront mis en oeuvre pour qu’elle se termine comme on l’espère. Mais encore une fois ce sont les joueurs qui montent au front sur le terrain, pas le staff technique qui fera le maximum pour les mettre dans les meilleures conditions possibles”, assure Roberto Martinez. “L’Espagne est un très bon test attendu avec impatience”, conclut-il. “Mais sachez que si c’est mon pays, ce n’est pas mon équipe. Le football, aujourd’hui, c’est comme ça…”