Diables Rouges – Les Hiboux finlandais s'attendent à souffrir face à la Belgique

Quatre jours après leur victoire sur la Suisse à Genève (1-2), les Diables Rouges accueillent la Finlande au stade Roi Baudouin à l’occasion de leur 2e et avant-dernière rencontre de préparation à l’Euro de football qui débutera pour eux le 13 juin à Lyon face à l’Italie. Petite nation du ballon rond, la Finlande figure à la 61e place au ranking mondial où elle n’est que la 41e nation européenne. Elle n’a jamais disputé de phase finale à l’Euro ou à l’occasion d’une Coupe du monde. Son seul résultat notable est une 4e place aux Jeux Olympiques de Stockhölm en 1912.
Elle a cependant la particularité de présenter malgré tout un bilan positif face à la Belgique. Les “Hiboux” (Huukajat) ont en effet gagné quatre des dix rencontres entre les deux nations et réalisé trois partages.
“Je me souviens d’avoir joué le dernier match, on avait fait 1-1 en amical à Gand (en 2011)”, a confié Lukas Hradecky, le portier de l’Eintracht Francfort et de la sélection finlandaise. “Demain, cela risque d’être un peu plus difficile et je m’attends à une soirée chargée. La Belgique est offensivement l’une des plus fortes sélections du prochain Euro, avec les Debruyne, Lukaku et autre Carrasco qui ont tous livré une super saison.”
Le grand capitaine Tim Sparv (1m94) ne dit pas autre chose. “Nous ne pouvons pas rivaliser au niveau individuel. Il faut jouer avec nos qualités: l’organisation collective, le physique, l’esprit de groupe. Je suppose que c’est aussi pour cela que les Belges ont souhaité nous rencontrer. Ils risquent de rencontrer ce type d’équipes à l’Euro. Ce sera quand même difficile pour nous parce que beaucoup d’entre nous sont bientôt en vacances alors que les Diables sont en pleine forme avant l’Euro. Mais jouer un tel match demeure un super Challenge. Ce sera pareil contre l’Italie lundi prochain.”
On voit mal les hommes coachés depuis le 1er janvier par Hans Backe poser un problème à Eden Hazard et Co. En quatre matchs depuis l’entrée en fonction du vétéran suédois de 64 ans (qui n’avait plus entraîné depuis novembre 2012 et son départ des Red Bulls New York), ils ont récolté quatre défaites dont le bilan chiffré est éloquent: 11 buts concédés et aucun marqué (3-0 contre la Suède, 1-0 contre l’Islande, 5-0 contre la Pologne et 2-0 contre la Norvège).
“Nous sommes en phase d’apprentissage avec le nouveau coach qui veut une vision plus réaliste en tant que petit pays”, explique Sparv. “La tactique a évolué. Nous n’essayons plus de jouer autant au ballon”, traduit Hradecky. “Demain, on va essayer de garder le ‘clean sheet’ le plus longtemps possible et placer l’un ou l’autre contre.”
Médian du FC Midtjylland au Danemark, après avoir joué à Groningue où il a appris la langue de Vondel, Sparv s’attend “à courir beaucoup. Si je veux ralentir le jeu offensif belge, il va falloir se défoncer parce que la Belgique pourrait presque aligner deux équipes à l’Euro tant elle possède de grandes individualités.”
Côté finlandais, on espère bien que Roman Emerenko (CSKA Moscou) va pouvoir redonner un peu de couleur à l’équipe, orpheline depuis six ans de Jari Litmanen, l’ex star de l’Ajax Amsterdam désormais retraité qui possède le record de sélections (137) et de buts (32).
La division offensive des Finlandais est d’ailleurs leur point faible puis qu’elle n’a trouvé le chemin des filets qu’à 9 reprises (mais n’en a laissés passer que 10 lors des 10 matchs de la campagne de qualification à l’Euro en France). Joel Pohjanpalo en a inscrits trois. La Finlande a terminé 4e du groupe F avec 12 points, derrière l’Irlande Nord (21), la Roumanie (20) et la Hongrie (16), tous trois présents dans l’Hexagone en juin.
Sans surprise, le onze finlandais ne sera révélé que demain/mercredi.

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31 mai 2016 - 16h30