Deux tiers des entreprises belges victimes de la cybercriminalité

Deux tiers des entreprises belges ont été victimes d’au moins une forme de cybercriminalité l’an dernier, ressort-il jeudi d’une enquête menée par l’Institut pour la criminologie de la KUL (Université de Louvain). Les dégâts et coûts sont limités pour la plupart des sociétés mais une petite minorité a été sévèrement touchée. La majorité des signalements concernent des tentatives de pénétrer dans certaines parties du système informatique de l’entreprise sans que les données n’aient été volées ou endommagées (50%) et les cyberattaques qui occasionnent des perturbations du système (46%). Suivent ensuite à distance l’extorsion et le chantage (24%), la fraude au système bancaire virtuel (13%) et l’espionnage industriel (4%).

La plupart des sociétés ont été visées plus d’une fois. Pour 32% d’entre elles, des incidents répétés ont perturbé leur système informatique.

Pour plus de la moitié des entreprises interrogées, aucun coût n’a été engendré pour le remplacement de logiciels et 94% n’ont pas payé la rançon exigée pour récupérer leurs données. Selon le type du cybercrime, 62 à 77% des entreprises ne déplorent aucune perte du chiffre d’affaires.

Une petite minorité est toutefois sévèrement touchée: 9% des sociétés visées par l’extorsion et le chantage ont subi des dégâts évalués à plus de 10.000 euros. Selon la nature de l’attaque, le chiffre d’affaires a baissé de plus de 50.000 euros dans 3% des cas. Entre 14 et 21% ont subi des dégâts au moins considérables sur leur fonctionnement interne quotidien.

L’Institut pour la criminologie de Louvain a interrogé 300 entreprises belges.

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29 juin 2017 - 16h10