Deux Israéliens comparaissent pour le meurtre d'une famille palestinienne

Deux Israéliens ont commencé à comparaître dimanche devant un tribunal près de Tel-Aviv en vue de leur inculpation dans l’affaire du meurtre d’une famille palestinienne en juillet en Cisjordanie occupée, a constaté une journaliste de l’AFP. Dans le palais de justice de Lod, près de Tel-Aviv, des proches de la famille Dawabcheh et ceux des suspects attendaient nerveusement à quelques mètres les uns des autres la fin de l’audition.
Selon les médias israéliens, l’un des suspects devrait être inculpé de meurtre et le deuxième, un mineur, de complicité de meurtre pour avoir provoqué l’incendie criminel dans lequel a péri le 31 juillet un bébé palestinien de 18 mois, Ali Dawabcheh. Ses parents, Saad et Riham, avaient succombé par la suite à leurs blessures. De la famille n’a survécu qu’un enfant de quatre ans, Ahmad, grièvement brûlé et toujours hospitalisé.
D’autres suspects devaient également être inculpés pour d’autres actes de “terrorisme aggravé contre des Arabes et leurs biens”, a indiqué samedi le ministère israélien de la Justice.
Les services de sécurité israéliens ont annoncé début décembre l’arrestation d’extrémistes juifs liés à l’incendie ayant décimé la famille Dawabcheh.
L’attaque meurtrière avait profondément choqué les Palestiniens. Elle a aussi suscité une large réprobation parmi les Israéliens et réveillé les démons de la violence juive dans un climat déjà tendu.
La semaine dernière, le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon avait assuré que des inculpations contre les “terroristes juifs” à l’origine de l’incendie de Douma étaient proches.
Le 31 juillet avant l’aube, des individus avaient lancé des engins incendiaires à l’intérieur de la petite maison où les Dawabcheh dormaient les fenêtres ouvertes. Des inscriptions retrouvées sur place et des témoignages ont immédiatement désigné comme responsables des extrémistes juifs, peut-être venus des colonies sauvages voisines, c’est-à-dire des implantations illégales non seulement au regard du droit international, mais aussi des lois israéliennes.