Des ONG appellent les Etats européens à prendre leurs responsabilités

Au total, 26 ONG ont publié une lettre ouverte à l’intention des leaders des Etats membres de l’Union européenne en faisant part de leur sérieuse préoccupation face à la gestion de la crise migratoire par certains d’entre eux, principalement les pays des Balkans. Les admissions sélectives ou des blocages aux frontières de ces réfugiés doivent immédiatement prendre fin, selon les organisations dont Oxfam fait notamment partie. Elles appellent les Etats à la coopération. Depuis le mois de février, divers pays européens ont mis au point sur la route des Balkans – Autriche, Slovénie, Croatie, Serbie et République de Macédoine – un système d’admission sélectif et arbitraire de passage aux frontières selon la nationalité des migrants. Il concerne principalement les Afghans, selon les ONG. Des personnes fuyant une zone de guerre se trouvent ainsi bloquées à la frontière de ces pays.

Les restrictions aux frontières sur base de la nationalité vont à l’encontre du droit international et européen pour les réfugiés et des droits de l’homme, dénoncent les ONG. Ces règlementations contraires aux droits humains contribuent également à exacerber davantage le niveau de souffrance humaine sur le terrain et à prolonger la crise humanitaire.

Aucune installation de base n’existe pour les personnes coincées aux frontières. Elles ont alors tendance à se tourner vers des trafiquants d’êtres humains et des passeurs, peut-on lire dans la lettre. Les organisations font part de leur inquiétude quant au sort des familles, des mineurs non accompagnés et des femmes.

Les ONG appellent les Etats à entreprendre des actions afin d’assurer une aide humanitaire minimum aux réfugiés, comme le prévoit la législation internationale en la matière. Concrètement, elles demandent de mettre fin aux autorisations sélectives, de mettre au point une approche commune basée sur l’échange d’information et ainsi éviter les décisions unilatérales. Les organisations ont rappelé la nécessité de créer un passage sûr en Europe pour les demandeurs d’asile afin d’éviter les morts sur une route toujours plus dangereuse et décroître le phénomène du trafic humain des passeurs.

Parmi les organisations signataires, on retrouve Oxfam, International Rescue Committee, Solidarity Now ou encore Action Aid.