Des militaires attaqués au cri d'"Allah Akbar" au Louvre à Paris

Le spectre d’une attaque “terroriste” a ressurgi en plein Paris: un homme a agressé vendredi à la machette des militaires à l’entrée du musée du Louvre au cri d'”Allah Akbar”, avant d’être grièvement blessé par l’un des soldats. L’homme est soupçonné d’être entré le 26 janvier en France par un vol en provenance de Dubaï, a-t-on appris de sources proches de l’enquête. Son identité reste à déterminer: il dit être né en Egypte et être âgé de 29 ans, selon ces sources, s’appuyant sur ses déclarations faites dans sa demande de visa.

Ses motivations ne sont pas encore connues, mais il s’agit d'”un acte dont le caractère terroriste ne fait guère de doute”, a affirmé le président François Hollande. Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête.

Un immeuble du prestigieux 8e arrondissement de Paris a été perquisitionné dans l’après-midi par la police, à proximité de l’avenue des Champs-Elysées.

L’attaque s’est produite à 10H00 à l’entrée de la très touristique galerie du Carrousel du Louvre donnant accès au musée le plus fréquenté du monde.

L’assaillant, “armé d’une machette”, “s’est précipité sur la patrouille de quatre hommes, proférant des menaces et criant “Allah Akbar” (Dieu est le plus grand, en arabe). Après une tentative pour le repousser à mains nues, un militaire a été légèrement touché au cuir chevelu. Un des soldats a alors tiré “cinq balles” et atteint au ventre l’assaillant, a déclaré le préfet de police de Paris, Michel Cadot.

A la mi-journée, il était au bloc opératoire, son pronostic vital engagé, selon une source proche de l’enquête.

“La menace est là, elle demeure et nous devons y faire face”, a réagi François Hollande, rendant hommage au “courage” et à la “détermination” des militaires attaqués.

La France a été frappée en 2015 et 2016 par une série d’attentats jihadistes qui ont fait 238 morts et des centaines de blessés. Plusieurs de ces attaques ont visé des militaires ou des policiers.