Des experts invitent à repenser la protection de la nature

Ce n’est pas la rareté d’une espèce qui doit être déterminante pour sa protection, mais ses interactions dans un écosystème qui doivent être protégées, estiment des chercheurs de l’institut suisse de recherche sur l’eau (l’Eawag) et de l’Université de Zurich dans un article scientifique. Un changement de paradigme permettrait de mieux garantir la diversité des espèces. Malgré les efforts considérables fournis, l’érosion mondiale de la biodiversité se poursuit. D’après ce que viennent de publier des biologistes de l’Eawag et de l’Université de Zurich dans le Journal of Applied Ecology, cet échec serait dû à un manque d’efficacité et de pertinence des mesures de conservation engagées.
Les politiques actuelles se concentreraient en effet le plus souvent sur la protection d’espèces rares et menacées sans tenir compte de leur importance réelle pour l’écosystème et ses fonctions, écrit l’Institut de Recherche de l’eau du domaine des EPF (Eawag) mardi dans un court communiqué relatif à l’article
scientifique.
Les chercheurs plaident pour un changement de paradigme. Il faudrait désormais protéger les interactions entre les espèces d’un écosystème qui permettent à ce dernier d’assurer ses fonctions.

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23 août 2016 - 17h00