Des compagnies aériennes européennes demandent à l'Europe d'intervenir contre les grèves

L’association de compagnies aériennes européennes Airlines for Europe (A4E) a demandé jeudi à la Commission européenne d’intervenir afin d’éviter des appels à la grève des contrôleurs aériens durant la période des vacances estivales.
“Il n’a jamais été aussi urgent pour la Commission européenne et les gouvernements d’agir et de protéger les droits de millions de passagers européens touchés par ces incessantes actions de grève”, estime le directeur général d’A4E, Thomas Reynaert. “Rien n’arrêtera” l’organisation de nouvelles grèves des contrôleurs aériens, prédit-il, réclamant des “actions urgentes” afin d’éviter que ceux-ci ne détruisent les plans de vacances des voyageurs.

Selon l’organisation -la plus importante du genre en Europe-, plus de 200 vols ont été ou seront annulés à la suite de l’appel à la grève des contrôleurs aériens en France, sur une période de 35 heures entre mercredi 19h00 et vendredi 06h00. Les arrêts de travail éventuels provoquent également des retards, déplore-t-elle, redoutant par ailleurs d’autres journées de grève en Italie et au Portugal programmées dans les quatre semaines à venir et qui pourraient signifier l’annulation de 1.000 vols.

Selon les statistiques de l’organisation, fondée en janvier dernier, les derniers mouvements sociaux en Grèce, Italie, Belgique et France ont été synonyme de 3.000 vols annulés au sein des compagnies qui en sont membres (Air France KLM, easyJet, Finnair, International Airlines Group – holding né de la fusion entre Iberia et British Airways -, Jet2.com, Lufthansa Group, Norwegian, Ryanair et Volotea). Celles-ci ont également eu à déplorer un million de minutes de retard, soit l’équivalent de plus de 16.000 heures.

Rien qu’en 2015, les membres d’Airlines for Europe ont vu 10.000 de leurs vols être affectés par des grèves des contrôleurs aériens en Europe, durant un total de 28 jours.

Les directeurs exécutifs des compagnies aériennes regroupées au sein d’A4E se réuniront mardi à Bruxelles, où se trouve le siège de l’organisation, afin d’aborder le développement de solutions technologiques, opérationnelles et politiques qui minimisent les effets des grèves.