Début des élections législatives au Monténégro

L’opposition espère mettre un terme lors des élections législatives qui ont débuté dimanche à un quart de siècle de pouvoir du Premier ministre sortant Milo Djukanovic, qui a demandé à ses compatriotes de confirmer son choix d’arrimer le Monténégro à l’Occident. Plus d’un demi-million d’électeurs sont appelés à élire les 81 députés du futur parlement parmi les candidats proposés par 17 partis et coalitions.
Le Monténégro négocie une adhésion à l’Union européenne depuis 2012 et a été invité à rejoindre l’Otan en décembre 2015.
Cette invitation a froissé la Russie, allié traditionnel, depuis plusieurs siècles de la petite république ex-yougoslave d’environ 620.000 habitants, en majorité de confession orthodoxe. Moscou a mis en garde Podgorica contre les conséquences d’une adhésion à l’Otan.
Le Parti démocratique des socialistes (DPS) de M. Djukanovic se présentera aux élections en favori, mais selon les analystes, former une majorité et un gouvernement stables sera cette fois un véritable défi.
Selon un récent sondage d’opinion, le DPS est crédité de moins de 40% des intentions de vote. L’année dernière, le Premier ministre sortant a en outre été confronté à une vague de manifestations anti-gouvernementales, parfois violentes, orchestrées par l’opposition prorusse qui conteste ses choix pro-occidentaux.
Le Monténégro a été un des premiers pays à reconnaître l’indépendance du Kosovo en 2008, avant de s’associer en 2014 à la politique occidentale de sanctions économiques contre la Russie lors de la crise ukrainienne, autant de décisions qui ont déplu à Moscou.
Les Russes, qui étaient les premiers investisseurs du pays depuis 2006, notamment dans l’immobilier et le secteur crucial du tourisme, se sont désengagés.