Décès du compositeur français Georges Jouvin, l'homme à la "trompette d'or"

Le compositeur français et trompettiste virtuose Georges Jouvin, qui connut un immense succès du Japon à l’Amérique, est décédé lundi dans la banlieue parisienne à 93 ans, a annoncé sa famille à l’AFP. Georges Jouvin, surnommé “trompette d’or”, a mis son talent au service d’un répertoire très varié, musique classique, jazz, musique de variété et de bal, reprenant à la trompette de nombreux “tubes” (La paloma, Gelsomina, Le rififi, Histoire d’un amour….).

Des années 50 jusqu’aux années 90, il enregistre pas moins de 70 albums, 3.000 titres, vendant 25 millions de disques et remportant un oscar de l’Académie du Disque en 1981.

Né à Rennes (ouest) dans une famille de musiciens, il découvre le piano à 10 ans et poursuit des études musicales au conservatoire de Rennes puis de Paris. De formation classique, il débute dans des orchestres symphoniques, laissant de nombreux arrangements (l’Adagio d’Albinoni, Nabucco, Carmen, La Flûte enchantée…) avant de se tourner vers le jazz et la variété.

Il a passé sa vie sur scène, en France et dans le monde, “rockant ou valsant en 45 ou en 33 tours”, relève la Société des auteurs (Sacem) dans un communiqué.
Georges Jouvin s’était engagé dans la défense du droit d’auteur et a occupé à trois reprises la vice-présidence du Conseil d’administration de la Sacem.

“Nous perdons aujourd’hui un saltimbanque gentleman”, a déploré le président d’honneur de la Sacem Claude Lemesle.

Une messe d’hommage se tiendra à l’Église Saint-Roch à Paris, “l’église des artistes”, le lundi 6 décembre à 15h30 (13H30 GMT), a précisé sa fille Catherine Jouvin-Sénéjean.