Cuba: un défilé du 1er mai en soutien à la gauche latino-américaine

Quelque 600.000 Cubains, selon la presse officielle, ont défilé dimanche à l’occasion de la fête des travailleurs, dénonçant une campagne pour “déstabiliser” les gouvernements de gauche en Amérique latine, notamment au Brésil et au Venezuela. “Ce 1er mai est aussi une journée pour dénoncer les manoeuvres visant à affaiblir les processus d’intégration régionale de notre Amérique, revenir sur les avancées obtenues en matière de politiques sociales et déstabiliser les gouvernements de gauche et progressistes au pouvoir”, a clamé devant la foule Ulises Guilarte, secrétaire général de la Centrale des travailleurs de Cuba.

Membre du puissant bureau politique du parti communiste cubain, M. Guilarte a cité le Brésil, où la présidente Dilma Rousseff affronte une procédure de destitution qu’elle dénonce comme un “coup d’Etat”, mais aussi le Venezuela, où l’opposition cherche à organiser un référendum révocatoire à l’encontre du président Nicolas Maduro.

Selon lui, les autres gouvernements de gauche menacés en Amérique latine sont ceux de la Bolivie, de l’Equateur et du Salvador, alors que le ralentissement économique génère un mécontentement populaire croissant. A La Havane, le président Raul Castro, 84 ans, a défilé en tête de cortège. Le Parti communiste de Cuba (PCC), qui a clôt son 7e congrès mi-avril, a maintenu la vieille garde aux commandes pour les cinq prochaines années, malgré le départ annoncé du président Castro en 2018.