Crise des migrants – Les Européens veulent des résultats tangibles d'ici au 7 mars

Il faut que les mesures décidées ces derniers temps pour tenter de réduire l’arrivée de migrants en Europe donnent des résultats concrets d’ici au sommet UE-Turquie prévu pour le 7 mars, a indiqué jeudi après-midi le secrétaire d’Etat bege à l’Asile et la Migration, Theo Francken. Le commissaire européen aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, est allé dans le même sens. “Le 7 mars est la date où il doit y avoir des changements fondamentaux”, a souligné le secrétaire d’Etat. Il faut encore enregistrer des progrès dans l’enregistrement des personnes qui arrivent en Europe, principalement en Grèce et en Italie, “pour que ces personnes soient enregistrées d’une manière correcte”.
Il y a encore trop peu d’arrivants qui demandent l’asile en Grèce, a relevé Theo Francken, soulignant que si une personne ne veut pas demander l’asile dans le pays où elle arrive, elle doit normalement être renvoyée dans les 48 heures dans le pays d’où elle vient. “Ce sont les règles que la Belgique applique depuis vingt ans”, a-t-il précisé, en parlant de “réadmissions immédiates” plutôt que de “pushbacks”, un terme très décrié.
La Turquie s’est en tout cas engagée à reprendre 800 personnes en provenance de Grèce. “Si on considère la Turquie comme pays tiers sûr, si on oblige les gens à faire leur demande d’asile en Grèce, si les hotspots fonctionnent et qu’on peut faire des réadmissions, alors on a les clés pour une solution européenne”, a-t-il résumé.
Les premiers résultats devraient être tangibles d’ici dix jours, pour le sommet du 7 mars réunissant l’Union européenne et la Turquie. “Dans les dix prochains jours, il nous faut des résultats clairs et tangibles sur le terrain. Autrement il y a un risque que le système s’effondre complètement”, a averti Dimitris Avramopoulos.