Crise des migrants – Des officiels infligent violences et traitements illégaux sur la route des Balkans

Violences, brutalités et violations du droit par les autorités envers les migrants sont fréquents sur la route des Balkans, ressort-il d’une enquête de deux ONG révélée jeudi. De nombreux cas d’expulsions collectives d’étrangers, pourtant prohibées, et de non respect de la procédure d’asile sont notamment rapportés. Appelé “A dangerous game” (un jeu dangereux), le rapport se base sur le témoignage de 140 migrants et a été mené par les ONG Belgrade Centre for Human Rights et Macedonian Young Lawyers Association, avec le soutien d’Oxfam. Le document dénonce des incidents en Serbie, en Hongrie, en Croatie, en Bulgarie et en Macédoine.
Parmi toutes les histoires, on trouve celle d’un groupe de réfugiés, dont un enfant de deux ans, qui devait être conduit dans un centre d’accueil en Serbie. A la place, la police les a débarqués dans une forêt bulgare au beau milieu de la nuit sous des températures glaciales. Le groupe a survécu, mais deux migrants ont été retrouvés inconscients.
De nombreuses témoignages relatent des problèmes d’accès à l’asile en Serbie et en Macédoine, selon le rapport. Elles font également état d’expulsions collectives depuis la Serbie, des refoulements interdits par le droit international des réfugiés et les droits de l’homme.
“La violence et l’intimidation doivent être remplacés par un accès équitable et efficace aux procédures d’asile, et les autorités doivent poursuivre les abus”, souligne Nikolina Miliæ du Belgrade Centre for Human Rights.
Les ONG appellent les gouvernements de Serbie, Macédoine, Croatie, Hongrie et Bulgarie à “cesser immédiatement les violations des droits des personnes et à agir contre les auteurs de crimes contre les migrants et les réfugiés”.
Les organisations pressent également l’Union européenne d’assumer son rôle en s’assurant que le droit international et les droits de l’homme soient respectés.

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06 avril 2017 - 00h40