Crise des migrants – "Des conditions de vie déplorables pour les réfugiés à cause des lenteurs de l'UE"

Un an après les engagements visant à réinstaller plus de 66.000 demandeurs d’asile se trouvant en Grèce, moins de 6% de ces personnes ont été relocalisées, dénonce jeudi la section belge francophone d’Amnesty International. Un an après que les dirigeants européens ont convenu d’un plan de relocalisation d’urgence pour partager les responsabilités concernant les personnes en quête d’asile, des dizaines de milliers de demandeurs d’asile sont toujours bloqués en Grèce dans des lieux où les conditions de vie sont épouvantables, écrit Amnesty International dans un rapport intitulé “Our Hope is Broken”.
“A ce rythme, cela prendra 18 ans pour que soient respectés les engagements en matière de relocalisation pris il y a un an”, s’insurge Monica Costa, chargée de campagne sur les questions de migration à Amnesty International.
Le rapport présente des études de cas détaillées, des éléments de preuve et des données sur l’insécurité et les grandes difficultés auxquelles sont contraintes ces personnes, avance encore Amnesty.
“Les gouvernements européens doivent respecter leurs engagements et apporter aux demandeurs d’asile la protection, l’espoir et la dignité auxquels ils ont droit. Ils doivent à cette fin augmenter le nombre de places de relocalisation, accélérer le processus, accorder des visas humanitaires et mettre en place des procédures accélérées et accessibles de regroupement familial”, conclut Monica Costa.