Crise au Vénézuela – Les journalistes ne "peuvent pas venir comme des cowboys"

La ministre des Affaires étrangères du Venezuela a affirmé vendredi que les journalistes étrangers ne pouvait pas entrer dans son pays “comme des cowboys”, après le tollé causé par le refoulement de correspondant voulant couvrir la marche de l’opposition jeudi. “Les médias qui remplissent les conditions seront les bienvenus dans notre pays (…) (Mais) ils ne peuvent pas venir au Venezuela comme des cowboys, comme s’ils arrivaient au Far West, en voulant travailler dans notre pays sans respecter les normes migratoires”, a déclaré Delcy Rodriguez lors d’une réunion avec le corps diplomatique.
“Qu’on ne vienne pas avec des histoires de liberté d’expression. La liberté d’expression ne suppose pas de violer les lois d’un pays”, a prévenu la ministre.
La France a demandé vendredi des explications aux autorités du Venezuela après le refus de laisser entrer une journaliste du quotidien français Le Monde.
Marie-Eve Deltoeuf, qui écrit sous le nom de Marie Delcas comme correspondante du quotidien en Colombie, a été refoulée mercredi à l’aéroport de Caracas alors qu’elle venait couvrir une grande marche nationale de l’opposition prévue, qui a réuni un million de personnes, contre le président Nicolas Maduro.
Des journalistes de la radio américaine NPR, du Miami Herald et de deux médias colombiens ainsi qu’une équipe de la chaîne Al Jazeera ont subi le même sort.
La tension politique est grande au Venezuela, l’opposition exigeant depuis des mois la tenue d’un référendum révocatoire contre le socialiste Nicolas Maduro.