Crise au Venezuela – Un membre de la Cour suprême parallèle arrêté, appel à une "grève civique" de 48h

Un des 33 magistrats “nommés” vendredi par l’opposition vénézuélienne au président Nicolas Maduro, dans sa création d’une Cour suprême “parallèle”, a été arrêté samedi, a annoncé le Parlement, où l’opposition est majoritaire. Le service de renseignement vénézuélien, le SEBIN, “a arrêté ce magistrat qui avait prêté serment”, Angel Zerpa Aponte, déclare un message publié sur le compte Twitter du Parlement. Le président de l’assemblée nationale, Julio Borges, a rapidement condamné cette “arrestation arbitraire”. Précédemment, le TSJ (“Tribunal suprême de justice”, Cour suprême) avait prévenu que l’institution parallèle créée par l’opposition pouvait mener à des délits d'”usurpation de fonction” et de “trahison de la patrie”, punissables de peines de prison. L’opposition estime que les juges actuels du TSJ ont été désignés illégalement par l’ancienne majorité chaviste, et a “nommé” 33 autres magistrats vendredi, lors d’une session publique tenue dans la rue.
Samedi, l’opposition a convoqué une grève de 48 heures, pour mercredi et jeudi, toujours en protestation contre le président Maduro et son projet de modifier la Constitution. “Nous convoquons tout le peuple, tous les secteurs, à 48 heures de grève civique”, a déclaré lors d’une conférence de presse le député Simon Calzadilla, au nom de la Table de l’unité démocratique (MUD), la coalition de l’opposition. Ce député a également annoncé pour le vendredi suivant, le 28 juillet, une marche pour exiger que le président Maduro “retire” son projet d’assemblée constituante.
C’est le dimanche 30 juillet que doivent être élus les 545 membres de cette assemblée censée réécrire l’actuelle Constitution. L’opposition considère que les modalités de cette élection favorisent le camp chaviste (du nom de l’ancien président Hugo Chavez, dont Nicolas Maduro est l’héritier).

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23 juillet 2017 - 05h30