Crise au Venezuela – Plus assez de nourriture pour les écoles, affirme un des Etats les plus peuplés du pays

Le gouverneur de l’Etat de Miranda et leader de l’opposition vénézuélienne Henrique Capriles a déclaré lundi l’état d’urgence alimentaire en raison du “manque de nourriture” pour les écoles. “Nous décrétons l’urgence alimentaire dans notre Etat”, a déclaré lors d’une conférence de presse ce dirigeant de l’opposition qui rend responsable le président Nicolas Maduro de la pénurie d’aliments et de médicaments qui frappe le pays.
L’opposition vénézuélienne, qui a remporté les élections législatives fin 2015, appelle de ses voeux la tenue d’un référendum révocatoire pour écourter le mandat du chef de l’Etat.
L’état d’urgence alimentaire au Venezuela permet de débloquer des ressources pour fournir des aliments aux écoles, maisons de retraites ou établissements pour handicapés, de développer la coopération avec les entreprises privées et les ONG du secteur.
“Nous sommes face à un problème de manque de nourriture, il n’y pas assez de nourriture pour les habitants de ce pays”, a dénoncé M. Capriles.
Le Venezuela, dont l’économie a sombré avec la chute des cours du brut, affiche désormais la pire inflation au monde, attendue à 720% cette année par le FMI, et une pénurie touchant 80% des aliments et médicaments, faute de dollars pour importer.
Le président Maduro, qui vient d’accueillir ce week-end le sommet des pays Non-Alignés, a estimé samedi dans un discours, que son gouvernement était victime d’une “attaque impérialiste” et d’une “guerre économique” cherchant à le destituer.
Avec 2,7 millions d’habitants, l’Etat de Miranda est le deuxième le plus peuplé du Venezuela, dont la population est de 27,2 millions de personnes, selon le dernier recensement de 2011.