Crise au Venezuela – Le référendum voulu par l'opposition n'aura pas lieu en 2016

Le vice-président du Venezuela a déclaré jeudi que le référendum que réclame l’opposition pour tenter de révoquer le président Nicolas Maduro ne pourrait pas avoir lieu en 2016, faute de temps. “Cette année il n’y aura pas de référendum, (les opposants) n’ont pas le temps”, a affirmé le vice-président, Aristobulo Isturiz. Il donnait une conférence de presse à Porlamar, sur l’île de Margarita, dans le nord du Venezuela, où se tient à partir de samedi le 17e sommet du Mouvement des Non-Alignés.
Sa déclaration intervient alors que le Conseil national électoral (CNE) doit annoncer vendredi les dates auxquelles l’opposition vénézuélienne devra tenter de réunir en trois jours quatre millions de signatures (20% de l’électorat), ultime étape avant que le référendum révocatoire puisse être convoqué.
La date à laquelle le référendum voulu par la Table de l’unité démocratique (MUD), la coalition de l’opposition majoritaire au Parlement, pourrait avoir lieu est cruciale.
Si le référendum se tient d’ici le 10 janvier 2017 et est couronné de succès, il provoquera des élections anticipées. Mais s’il a lieu plus tard, la révocation éventuelle de M. Maduro n’entraînera que son remplacement par son vice-président jusqu’à la fin du mandat en cours en 2019.
Dans son intervention de jeudi, M. Isturiz a exclu un tel scénario, déclarant qu’il ne lui viendrait pas à l’esprit, le cas échéant, de remplacer M. Maduro.
Par ailleurs, le président Maduro a prorogé pour 60 jours l’état d’exception instauré en janvier au Venezuela en raison de la crise économique que connaît le pays, selon un communiqué publié jeudi.
M. Maduro pourra ainsi continuer à recourir à “des mécanismes exceptionnels de supervision, de contrôle et de surveillance”, selon le communiqué.