Crise au Venezuela – La communauté internationale hausse le ton alors que la barre des 100 morts a été franchie

Les appels lancés au président Nicolas Maduro pour un rétablissement de l’Etat de droit au Venezuela se multiplient au sein de la communauté internationale, inquiète de la situation dans le pays où le cap des 100 morts (depuis le début des manifestations le 1er avril) a été franchi vendredi. Le bilan des morts tombés dans des affrontements avec les policiers ou des violences en marge de manifestations s’élève pour l’heure à 103. L’opposition a quant à elle poursuivi son offensive en nommant une Cour suprême parallèle. Réunis vendredi à Mendoza en Argentine, les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) ont appelé M. Maduro à rétablir l’ordre constitutionnel et l’Etat de droit. Plus tôt dans la semaine, le président américain Donald Trump avait menacé Caracas d’infliger des sanctions économiques “fortes” “si le régime Maduro impose son Assemblée constituante le 30 juillet”. Plusieurs gouvernements d’Amérique latine, l’UE et le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA) ont également récemment demandé au président socialiste de renoncer à son projet.
L’OEA a d’ailleurs sollicité l’avis d’experts en droit constitutionnel du Conseil de l’Europe sur les projet de M. Maduro. Ces derniers ont jugé qu’en “vertu de la Constitution et des normes de l’Etat de droit, le président n’a pas le pouvoir de décider des modalités d’élection de l’Assemblée constituante”.
Décidés à ne pas faire retomber la pression sur le gouvernement, les députés de l’opposition ont tenu vendredi une session parlementaire dans la rue pour “nommer” 33 magistrats à la Cour suprême (TSJ). L’opposition estime que les 33 juges actuels ont été désignés de façon irrégulière par l’ancienne majorité chaviste, et que l’institution est aux ordres du pouvoir.

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22 juillet 2017 - 01h10