Crise au Burundi – Le secrétaire général du parti présidentiel charge l'UE et l'ONU

Le secrétaire général du parti présidentiel CNDD-FDD (au pouvoir au Burundi), Évariste Ndayishimiye, a vivement critiqué samedi l’Union européenne et les Nations unies, qu’il a accusées de vouloir “déstabiliser” le pays lors d’une marche de soutien au gouvernement à Makamba (sud). M. Ndayishimiye a reproché à l’UE de vouloir déstabiliser le Burundi et cela “comme elle l’a fait pour la Libye et la Somalie en tuant les présidents en place”, selon l’organisation SOS Médias Burundi.
“L’Union européenne a voulu passer par des résolutions pour installer au pouvoir qui elle veut, mais le Burundi lui montre qu’il est indépendant”, a-t-il ajouté lors d’une habituelle manifestation anti-occidentale lors des travaux de développement communautaire du samedi.
M. Ndayishimiye s’est dit convaincu que ce sont les Européens qui ont divisé les Burundais.
“Ce sont ces Européens qui ont semé la haine ethnique entre Burundais alors que nous cohabitions sans problème avant leur arrivée au Burundi”, a-t-il poursuivi, toujours selon SOS Médias Burundi.
Il a également reproché aux Nations unies de n’avoir pas réagi durant et après les drames qui ont endeuillé le pays. “L’ONU n’a pas réagi, car c’est elle qui a commandité ces crimes. Et elle veut que ces mêmes crimes soient répétés alors que les Burundais vivent en paix depuis dix ans”, a-t-il déclaré.
Le Burundi est plongé dans une grave crise depuis que Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, avant d’être réélu trois mois plus tard. Les violences ont déjà fait plus de 500 morts – 900 selon certains observateurs – et 600 à 800 disparitions. Elles ont poussé plus de 300.000 personnes à quitter ce petit pays d’Afrique centrale.