Corée du Nord: Washington demande une réunion d'urgence au Conseil de sécurité

Les Etats-Unis ont demandé mardi la tenue d’une réunion d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU, après la revendication par la Corée du Nord d’un premier tir de missile intercontinental réussi, a indiqué la mission américaine. Si le succès d’un essai de missile intercontinental serait une avancée majeure pour Pyongyang dans son projet d’avoir la capacité d’atteindre le sol américain avec une tête nucléaire, les armées américaine et russe ont cependant estimé que l’engin projeté mardi était, selon elles, de portée “intermédiaire” ou “moyenne”, ne correspondant donc pas à ce que la Corée du Nord prétend. L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, s’est entretenue par téléphone avec son homologue chinois, Liu Jieyi, qui tient ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité, pour lui transmettre la demande américaine. La réunion d’urgence du Conseil de sécurité devrait avoir lieu mercredi vers 15H00 (21H00 HB).
L’Union européenne, dénonçant “une violation flagrante de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies”, a de son côté déclaré envisager de nouvelles sanctions contre Pyongyang.
Le président américain Donald Trump a directement fait référence à la Chine, première alliée de Pyongyang, dans une première réaction, alors que le président chinois Xi Jinping se trouvait à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. Les deux puissances se sont alors fendues d’une déclaration conjointe, dans laquelle les ministères russe et chinois des Affaires étrangères ont appelé à un double “moratoire”: Pyongyang arrêterait ses tests nucléaires et balistiques et Washington renoncerait à organiser des manœuvres militaires à grande échelle aux côtés de son allié sud-coréen. Moscou et Pékin ont également appelé au retrait du bouclier antimissiles américain en Europe et du système Thaad actuellement déployé en Corée du Sud, qu’elles considèrent comme une menace pour leur sécurité.