Corée du Nord: le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres propose ses "bons offices"

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a proposé mercredi ses “bons offices” pour aider à la reprise du dialogue entre la Corée du Nord et les grandes puissances, soulignant la nécessité de diminuer la “réthorique” sur ce conflit. “Il est important de réduire la réthorique et d’augmenter la diplomatie”, a-t-il dit lors d’un point-presse, alors que la tension était montée dans ce dossier la semaine dernière avec des échanges virulents entre présidents américain et nord-coréen.

“Mes bons offices sont toujours disponibles – et j’ai fait part de ce message hier (mardi) aux pays membres participant aux discussions à six (Etats-Unis, Russie, les deux Corée, Chine, Japon)”, a précisé Antonio Guterres. Les négociations au sein de ce format à six pays, lancées après le retrait en 2003 de Pyongyang du traité de non-prolifération nucléaire, sont aujourd’hui à l’arrêt. “Je suis prêt à aider de n’importe quelle façon”, a-t-il ajouté.

“Il y a plusieurs voies possibles pour ce dialogue – des différents formats bilatéraux aux discussions à six”, a insisté le patron de l’ONU. “Alors que la tension monte, grandit également le risque d’incompréhensions, de mauvais calculs ou d’aggravation” de la situation. “Il nous faut retenir les leçons de l’Histoire – et ne pas répéter les erreurs”, a poursuivi le secrétaire général.

“Toutes les parties concernées doivent reconnaître que l’adoption à l’unanimité de la résolution 2371” le 5 août et renforçant les sanctions contre la Corée du Nord “représente une opportunité pour un engagement diplomatique et renouer le dialogue pour résoudre cette crise”, a-t-il estimé.

Le patron de l’ONU a réclamé dans le même temps une application complète de la résolution 2371. Celle-ci vise à priver Pyongyang de revenus estimés à un milliard de dollars par an en supprimant ses exportations notamment dans les secteurs de la pêche, du fer ou du charbon.

“La solution à cette crise doit être politique. Les conséquences éventuelles d’une action militaire sont trop horribles pour ne serait-ce qu’y penser”, a conclu le secrétaire général.