Convention pour les kinés: "La ministre a agi de façon dictatoriale"

Alors que 45% des kinés exerçant en Belgique se sont opposés à la nouvelle convention tarifaire proposée par l’Inami, celle-ci sera tout de même d’application. “La ministre a agi de façon dictatoriale”, a regretté vendredi Peter Bruynooghe, le président de l’association professionnelle des kinésithérapeutes Axxon. Fin février, Axxon avait appelé ses membres à rejeter la convention sur les tarifs validée au sein du Comité de l’assurance soins de santé de l’Inami. Si plus de 40% d’entre eux s’y résolvaient, la convention passerait à la trappe.

Selon Peter Bruynooghe, 10.000 kinésithérapeutes (45%) ont rempli le formulaire de refus, mais il semble que cela soit déjà trop tard. “L’Inami nous a fait savoir il y a quelques semaines que les kinésithérapeutes devaient se prononcer de manière individuelle et que l’association professionnelle n’interviendrait plus dans la décision”, explique-t-il.

Axxon entend transmettre les formulaires des membres qui ne souhaitent pas adhérer à la convention d’ici le 1er avril à l’Inami. “A partir de cette date, il existera un fossé entre les kinés conventionnés et non-conventionnés”, poursuit-il. Chez ces derniers, les tarifs pratiqués pourront grimper au détriment du portefeuille des patients.

Pour Axxon, la convention proposée par l’Inami n’allait pas assez loin, notamment par manque d’indexation complète des tarifs. L’association professionnelle assure qu’elle continuera à se battre, notamment par le biais d’une audition parlementaire.

“Cette discrimination entre les praticiens conventionnés et non-conventionnés ne peut plus exister. C’est pourquoi nous voulons faire modifier la loi de 1968 sur l’Inami”, conclut Bruynooghe.

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17 mars 2017 - 20h30