Conflit en Syrie: "Une ligne rouge a été franchie" avec l'attaque chimique

Le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo (Open Vld), a condamné mardi l’attaque au gaz toxique perpétrée en Syrie. “Le recours à des armes chimiques constitue le franchissement d’une ligne rouge”, a-t-il estimé après une rencontre avec le coordinateur des secours d’urgence des Nations Unies, Stephen O’Brien, en marge de la conférence sur l’avenir de la Syrie à Bruxelles.

La France a demandé la convocation d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu après cette nouvelle attaque chimique sur le sol syrien. “Une demande légitime”, d’après le vice-premier ministre belge, qui rappelle que cela est déjà arrivé il y a quelques années. M. O’Brien a également fermement condamné cette attaque mais rappelé que les responsables n’avaient pas encore pu être identifiés.

L’opposition syrienne a accusé mardi le régime de Damas d’avoir mené une attaque “chimique” qui a fait au moins 58 morts et près de 170 blessés dans un fief rebelle et djihadiste du nord-ouest de la Syrie.

Une conférence de deux jours sur ce pays du Moyen-Orient s’est ouverte ce même jour à Bruxelles, où des représentants d’une septantaine de pays et d’organisations internationales discutent de l’aide humanitaire et de l’avenir du pays. Le ministre Alexander De Croo espère que des étapes concrètes seront franchies lors de cette réunion. La Belgique reste convaincue qu’un “processus de paix crédible ne peut être atteint tant qu’Assad restera au pouvoir”, a-t-il rappelé.