Conflit en Syrie – Une alliance arabo-kurde contrôle 90% d'un ex-fief de l'EI

Des combattants d’une alliance de combattants arabes et kurdes de Syrie tentaient mardi de nettoyer le dernier carré djihadiste dans Tabqa, après avoir conquis 90% de cet ex-fief du groupe Etat islamique (EI), a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Située dans le nord du pays en guerre et au bord du fleuve Euphrate, Tabqa constitue une importante ligne de défense pour Raqa, “capitale” de facto de l’EI en Syrie et objectif ultime d’une vaste offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) lancée en novembre 2016.
Tabqa se trouve à 55 km au sud-ouest de Raqa, chef-lieu de la province du même nom contrôlée en majorité par l’EI depuis 2014.
Les combattants des FDS progressent dans Tabqa du sud vers le nord, acculant l’EI dans un dernier carré sur les rives de l’Euphrate.
“Les FDS contrôlent désormais 90% de Tabqa”, après avoir laissé certains djihadistes se retirer en direction d’un important barrage proche sur l’Euphrate toujours aux mains de l’EI, et de Raqa, a indiqué l’OSDH.
Il reste entre 300 et 400 djihadistes défendant leur dernier carré dans le nord de Tabqa et le barrage éponyme, au nord de la ville.
Dans un communiqué, les FDS ont affirmé avoir nettoyé de vastes secteurs du nord de Tabqa “après de violents combats”.
Des affrontements ont toujours lieu avec les derniers djihadistes. “Une fois la dernière poche nettoyée, la ville sera libérée, mais la bataille pour prendre le barrage sera la plus dure de l’offensive contre Tabqa”, a indiqué à l’AFP Ahmad Mohammad, un responsable des FDS.
Soutenues dans les airs par la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et au sol par des conseillers militaires américains, les FDS ont lancé fin mars l’assaut contre Tabqa, dans le cadre de leur vaste offensive pour chasser l’EI de Raqa et sa province.
La guerre en Syrie, déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques prodémocratie, est un conflit complexe dans lequel sont impliqués régime, rebelles, jihadistes, milices et groupes régionaux ainsi que des grandes puissances sur un terrain de plus en plus morcelé.
La guerre a fait plus de 320.000 morts.