Conflit en Syrie – Syrie: des responsables de l'opposition refusent d'aller à Moscou

Des responsables de l’opposition syrienne en exil ont décliné une invitation de la Russie à participer vendredi à une rencontre axée sur les négociations d’Astana, qui se sont achevées sans progrès pour un règlement du conflit, ont indiqué jeudi des opposants. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, dont le pays soutient le régime de Bachar al-Assad, avait annoncé mercredi avoir invité à Moscou “tous les opposants politiques qui souhaitent venir” pour les “informer de ce qui s’est passé à Astana”.
M. Lavrov n’avait pas précisé quels opposants politiques il invitait.
Les représentants des rebelles ayant participé aux pourparlers avec le régime à Astana lundi et mardi n’étaient pas conviés.
Riad Hijab, coordinateur du Haut comité des négociations (HCN), qui rassemble des groupes clés de l’opposition politique et militaire, “a reçu une invitation personnelle mais il s’est fait excuser”, a dit à l’AFP le porte-parole du HCN, Riad Naassan Agha.
Il a précisé que le HCN n’avait pas reçu une invitation en tant que groupe.
De son côté, Ahmad Ramadan, membre de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l’opposition en exil, a affirmé que le chef de la coalition Anas al-Abdeh et son adjoint Abdel Hakim Bachar s’étaient eux aussi “excusés de ne pouvoir se rendre” à la réunion.
“Les invitations ont été faites oralement et à titre personnel” et le motif n’était pas “clair ou précis”, a-t-il ajouté. Des opposants syriens ont déjà plusieurs fois été reçus à Moscou.
Les négociations d’Astana, qui regroupaient pour la première fois depuis le début du conflit syrien en mars 2011 des représentants du régime et des combattants rebelles, se sont achevées sans progrès tangible pour une résolution politique du conflit.
Le président russe Vladimir Poutine a toutefois salué la tenue de ces pourparlers, y voyant une “bonne base” pour les prochains pourparlers de paix qui doivent se dérouler à Genève le 8 février sous l’égide de l’ONU.
La Russie, la Turquie et l’Iran, parrains des discussions d’Astana, ont annoncé avoir trouvé un accord destiné à consolider le cessez-le-feu entré en vigueur le 30 décembre mais les rebelles et le régime ont refusé de négocier directement et n’ont pas signé la déclaration finale.
Depuis 2011, la guerre en Syrie a tué 310.000 personnes et provoqué l’exil de millions de Syriens.