Conflit en Syrie – Ryad, Doha et Ankara acceptent d'appuyer les efforts américano-russes pour une trêve

Arabie saoudite, Qatar et Turquie ont accepté de participer à des discussions avec les Américains et les Russes pour tenter de dissocier opposition modérée et extrémistes actifs à Alep (nord de la Syrie) afin de favoriser une trêve, a indiqué lundi l’ambassadeur russe à l’ONU. Selon Vitali Tchourkine, cette idée, prônée depuis longtemps par la Russie, a émergé des discussions diplomatiques du week-end à Lausanne.
Il a indiqué que pour assurer le suivi de Lausanne, une réunion était prévue lundi entre militaires américains, russes, saoudiens, qataris et turcs.
Ces trois derniers pays “ont exprimé leur intention de travailler dur avec ces groupes d’opposition modérés afin qu’ils se dissocient du (Front) Al-Nosra”, a-t-il indiqué.
Les combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, présents dans la partie est d’Alep, bombardée sans relâche par les avions russes et syriens, doivent quitter Alep “ou être défaits”, a affirmé M. Tchourkine.
Citant des chiffres fournis par le médiateur onusien Staffan de Mistura, il a souligné que le rapport des forces était de “un à dix” entre combattants modérés (10.000 environ) et ceux d’Al-Nosra (900 environ) dans le secteur est d’Alep.
Si Al-Nosra se retire d’Alep, a-t-il expliqué, alors “l’accord conclu à Lausanne prévoit que l’opposition modérée négociera une cessation des hostilités avec le gouvernement syrien”.
M. Tchourkine, qui s’adressait aux journalistes après une réunion à huis clos du Conseil sur la Syrie, n’a pas précisé le lieu de la réunion prévue entre les militaires des cinq pays, ni même confirmé si elle avait effectivement eu lieu.