Conflit en Syrie – Ouverture d'une session de pourparlers sur la Syrie à Astana

Une cinquième session de pourparlers sur la Syrie s’est ouverte mardi à Astana, sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, pour étudier la mise en place de “zones de désescalade” dans le pays ravagé par la guerre. L’agence russe TASS a indiqué qu’une réunion des trois pays parrains des pourparlers d’Astana était en cours dans la capitale du Kazakhstan, pour étudier les moyens d’instaurer ces zones sécurisées.
“Une série de consultations bilatérales” doit suivre ces pourparlers tripartites, et une session plénière doit conclure la réunion mercredi, a-t-elle précisé.
Anuar Zhainakov, porte-parole du ministère kazakh des Affaires étrangères, a confirmé à l’AFP au téléphone que les délégations du régime syrien et des rebelles étaient également arrivées à Astana.
Lors des derniers pourparlers en mai, la Russie et l’Iran, alliés du président Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté un plan visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions.
Une baisse marquée des combats a depuis été enregistrée dans plusieurs de ces zones. Mais une nouvelle session de négociations, initialement prévue les 12 et 13 juin, avait été reportée, les trois pays garants du processus de paix cherchant à harmoniser les questions liées à la mise en place des zones de désescalade en Syrie, et le renforcement du cessez-le-feu.
A la veille de l’ouverture de cette nouvelle session, l’armée syrienne a annoncé lundi une trêve unilatérale du 2 au 6 juillet dans les provinces de Deraa, Qouneitra et Soueida dans le sud, théâtre de violents combats récemment.
Cette région est l’une des quatre zones de désescalade prévues, aux côtés des provinces d’Idleb, dans le nord-ouest, de parties de la province de Homs dans le centre d’une pays et de la région de la Ghouta, contrôlée par l’opposition, autour de Damas.
Les pourparlers d’Astana, axés sur la sécurité, se tiennent avant un septième round de négociations politiques sous l’égide de l’ONU le 10 juillet à Genève. Le conflit syrien a fait plus de 320.000 morts en six ans.