Conflit en Syrie – L'opposition syrienne vendredi à Moscou, les rebelles n'ont pas été invités

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov rencontrera des représentants de l’opposition syrienne vendredi à Moscou mais pas les représentants rebelles ayant participé aux pourparlers de paix d’Astana, a annoncé mercredi Moscou. “Nous avons invité pour vendredi tous les opposants qui souhaitent venir, l’opposition politique. Nous les informerons de ce qui s’est passé à Astana et de notre vision du développement positif du processus d’Astana à l’avenir”, a déclaré Sergueï Lavrov devant les députés russes, selon des propos retransmis à la télévision.

Le but de la rencontre sera de “partager nos impressions sur les discussions d’Astana”, avait indiqué auparavant une source au sein du ministère des Affaires étrangères en qualifiant de “grand succès, d’immense pas en avant (…) qu’il faut confirmer” les pourparlers de paix de lundi et mardi dans la capitale kazakhe. “Nous avons reçu une invitation pour le 27 mais l’opposition n’a pas encore décidé d’y assister. Elle veut avant des clarifications concernant la nature de la rencontre”, a déclaré Ahmad Ramadan, membre de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l’opposition en exil.

Plusieurs représentants des rebelles combattant et contrôlant des territoires en Syrie ont pour leur part déclaré ne pas avoir reçu d’invitation pour des discussions à Moscou mais être prêts à s’y rendre le cas échéant. “Le problème n’est pas l’invitation, c’est le sujet de la discussion. Si c’est sérieux, nous pouvons aller au bout du monde”, a déclaré Fares Bayouche, négociateur d’un groupe rebelle présent à Astana.

Des opposants syriens ont déjà plusieurs fois été reçus à Moscou mais ce n’est jamais arrivé pour des rebelles contrôlant des territoires en Syrie.

Les négociations d’Astana qui regroupaient pour la première fois depuis le début du conflit syrien des représentants du régime et des combattants rebelles, se sont achevées mardi sans progrès tangible pour une résolution politique du conflit.

La Russie, la Turquie et l’Iran, parrains de ces discussions, ont annoncé avoir trouvé un accord destiné à consolider le cessez-le-feu mais les rebelles et les représentants du régime ont refusé de négocier directement et n’ont pas signé la déclaration finale du sommet.