Conflit en Syrie – Des discussions pour une trêve, mais des obstacles demeurent, selon les rebelles

La Turquie et la Russie discutent d’un cessez-le-feu pour l’ensemble de la Syrie mais des obstacles demeurent avant un possible accord, a déclaré mercredi soir un responsable rebelle syrien. L’agence progouvernementale turque Anadolu a annoncé plus tôt dans la journée que la Turquie et la Russie avaient trouvé un accord de cessez-le-feu devant s’appliquer sur tout le territoire de la Syrie en guerre, une entente que ni Moscou, ni Damas, ni les rebelles syriens n’ont confirmée.
Labib Nahhas, le chef des relations extérieures du puissant groupe rebelle syrien Ahrar al-Cham, a confirmé “être au courant de discussions en cours entre la Russie et la Turquie sur un cessez-le-feu national” en Syrie.
Mais il a indiqué que les groupes rebelles n’avaient reçu aucune proposition officielle et qu’il restait des obstacles avant un éventuel accord.
“La Russie veut exclure la Ghouta orientale du cessez-le-feu, ce qui n’est pas acceptable”, a expliqué M. Nahhas en référence à une région tenue par les rebelles à proximité de la capitale syrienne Damas.
L’armée du président syrien Bachar al-Assad a gagné du terrain face aux rebelles dans la Ghouta orientale. Si elle venait à reprendre le contrôle de cette région, cela constituerait pour elle une nouvelle victoire importante face aux insurgés après la reprise totale de la ville d’Alep.
La Russie est un allié clé de Bachar al-Assad qu’elle soutient militairement. La Turquie soutient la rébellion syrienne.
Malgré leur soutien à des camps opposés, les deux pays se sont récemment rapprochés sur le dossier syrien.
C’est en vertu d’un accord entre Ankara et Moscou que les derniers habitants et combattants des zones rebelles d’Alep ont pu être évacués avant l’entrée de l’armée syrienne dans la ville.
L’agence Anadolu a indiqué que Moscou et Ankara s’efforçaient de faire entrer en vigueur le cessez-le-feu à minuit, sans donner plus de détails.
En cas de succès, cet accord de trêve devrait être la base des négociations politiques entre le régime et l’opposition que Moscou et Ankara veulent organiser en janvier à Astana, au Kazakhstan, selon Anadolu.
Mais aucun responsable turc ou russe n’a confirmé officiellement l’existence d’un accord.