Concert du Nouvel an: Mariss Jansons promet du "frais" et du "neuf"

Le maestro letton Mariss Jansons dirige vendredi pour la troisième fois le concert de Nouvel an de Vienne, le rendez-vous de musique classique le plus médiatisé au monde, pour lequel il a concocté un programme mêlant des raretés aux traditionnelles valses de Strauss. “Le concert de Nouvel an ne peut être comparé à rien d’autre, il est presque sacré. Le diriger est un honneur et une joie, mais c’est aussi une très grande responsabilité”, a confié le chef d’orchestre, que le Philharmonique de Vienne avait déjà invité sous les ors du Musikverein en 2006 et 2012.
Suivi chaque année par 50 millions de téléspectateurs dans 90 pays, le concert sera comme de coutume articulé autour des valses, polkas, galops et marches de Johann Strauss père (1804-1849) et de ses trois fils Johann (1825-1899), Joseph (1827-1870) et Edouard (1835-1916), dont ce sera le centenaire de la mort.
Mais à 72 ans, dont quarante à diriger les formations les plus prestigieuses, Mariss Jansons a tenu a apporter une touche personnelle au programme.
Y figurera ainsi pour la première fois une oeuvre du “Strauss français” Emile Waldteufel (1837-1915) ainsi que l’improbable “Marche de l’Onu” de l’Autrichien Robert Stolz (1880-1975), qui sera donnée à l’occasion du 70e anniversaire de la première réunion de l’organisation.
“J’ai voulu proposer quelque chose d’intéressant, de neuf, de frais, de contrasté, avec des classiques attendus du public, des oeuvres plus rarement interprétées et des oeuvres jamais jouées”, a déclaré le maestro.
P our la sixième fois seulement depuis la création du Neujahrskonzert il y a 75 ans, les Petits chanteurs de Vienne participeront au concert, où ils donneront de la voix sur deux polkas.
Lors du final seront interprétées comme d’habitude la plus célèbre des valses, “Le Beau Danube Bleu” de Johann Strauss fils, ainsi que “La marche de Radetzky” de Strauss père, les spectateurs étant alors invités à battre la mesure de leurs mains.