Colombie: ouverture de négociations de paix avec la guérilla de l'ELN

Le gouvernement colombien et l’ELN, dernière guérilla encore active dans ce pays, ont ouvert mardi en Equateur des pourparlers de paix visant à mettre fin à plus d’un demi-siècle de conflit armé. “La table des négociations entre le gouvernement national de la république de Colombie et l’Armée de libération nationale s’installe en Equateur”, a déclaré le représentant du gouvernement équatorien, Juan Meriguet, lors de la cérémonie de lancement de ces pourparlers, dans une hacienda jésuite située près de Sangolqui, à une trentaine de kilomètres de Quito.
Les chefs négociateurs du gouvernement colombien, Juan Camilo Restrepo, et de l’ELN, Pablo Beltran, assistaient au lancement de ces négociations, visant à atteindre une “paix complète”, a rappelé M. Meriguet, après l’accord signé en novembre avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes).
Outre l’Equateur, des représentants des cinq autres pays garants de ce nouveau processus de paix -Brésil, Chili, Cuba, Norvège et Venezuela- étaient également présents à la cérémonie, qui suit trois ans de discussions préparatoires menées en secret entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos et l’ELN, guérilla inspirée de la révolution cubaine et qui compte encore quelque 1.500 combattants armés.
Les discussions en tant que telles doivent se tenir à partir de mercredi à huis clos et pour une session de 45 jours dans l’hacienda, qui appartient à l’Université Catholique d’Equateur. Les sessions suivantes seront organisées à tour de rôle dans les autres pays garants, sauf la Norvège.
La Colombie entend signer la paix avec l’ELN pour mettre fin à un conflit armé qui depuis les années 60 a impliqué une trentaine de guérillas, des paramilitaires d’extrême droite et les forces de l’ordre, faisant au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

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08 février 2017 - 01h10