Colombie : gouvernement et guérilla des Farc renouent le dialogue à Cuba

Le gouvernement colombien et la guérilla marxiste des Farc ont repris les négociations samedi à La Havane pour amender l’accord de paix rejeté par les Colombiens lors du référendum du 2 octobre. “Rencontre de délégués et conseillers du gouvernement et des Farc à La Havane. Début d’un dialogue constructif. En avant pour la paix”, a annoncé sur son compte Twitter la délégation du gouvernement colombien en publiant la photo d’une réunion dans un complexe hôtelier.
“L’ambiance est optimale. En avant pour la paix”, a twitté de son côté le commandant en chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Timoleon Jiménez, alias Timochenko, en soulignant que les parties étaient “à la recherche de points de convergence”.
Un accord historique avec la guérilla marxiste, destiné à mettre fin à un conflit vieux de plus de 50 ans, avait été signé le 26 septembre par le président colombien Juan Manuel Santos. Les précédentes négociations, menées à La Havane, se sont étalées sur près de quatre ans. Mais le 2 octobre, les Colombiens ont rejeté le texte par référendum.
Le chef de l’Etat, lauréat du prix Nobel de la paix, n’a pas jeté l’éponge et a poursuivi son marathon de réunions de négociations pour ne pas voir mourir l’accord signé. Ces réunions préliminaires ont pris fin jeudi.
Sans l’approbation des urnes, aucun accord de paix ne pourra être appliqué.
Avant de s’envoler pour La Havane, le chef négociateur du gouvernement, Humberto de la Calle, a admis que le processus de paix en Colombie était “fragile” mais s’est félicité des “dizaines” de propositions des différents secteurs politiques et sociaux opposés à l’accord initial.
La confrontation avec les Farc a impliqué de nombreux acteurs et fait plus de 260.000 morts.