Chiffres absentéisme 2016: hausse exponentielle des absences de longue durée

Les absences de plus d’un an continuent à croître de façon exponentielle. Elles ont même doublé en cinq ans chez les trentenaires et les quadragénaires, indique jeudi l’étude réalisée par le prestataire de services RH Securex. Les problèmes psychosociaux et les troubles musculaires et articulaires en constituent les causes principales. Cette étude a été effectuée sur la base de l’absentéisme enregistré par les clients de Securex. En 2016, le panel se compose de 26.749 employeurs et 262.164 travailleurs du secteur privé. Sur un jour ouvrable moyen en 2016, plus de 7 travailleurs sur 100 étaient absents pour cause de maladie ou d’accident.
Le pourcentage de maladie total a progressé de 6,95% en 2015 à 7,26% en 2016. Tout comme les années précédentes, cette évolution est déterminée par l’augmentation continue des absences de plus d’un an. Si l’absentéisme à court (moins d’un mois) et moyen termes (d’un mois à un an) est resté stable (respectivement 2,13% et 2,02%), l’absentéisme de longue durée a enregistré une hausse de 9,51%.
Aujourd’hui, plus de 3% de l’ensemble des travailleurs sont absents plus d’un an. Pour la cinquième année consécutive, on note une augmentation de près de 10% ou plus. Par ailleurs, en quinze ans, le pourcentage de maladie de longue durée a triplé.
Autre constat du rapport: le nombre d’absents de longue durée a augmenté de 16% chez les travailleurs âgés de 35 à 39 ans et de 13% chez les travailleurs de 40 à 44 ans. Et le nombre de trentenaires absents plus d’un an a doublé ces cinq dernières années et triplé en dix ans.
En 2016, les problèmes psychosociaux et les douleurs musculaires et articulaires restent les premières causes d’absence de longue durée, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires. Le nombre de jours de maladie ayant une cause psychosociale a enregistré une hausse de 27% en cinq ans. Les troubles musculaires et articulaires, deuxième cause de l’absentéisme de longue durée, sont, par contre, restés stables.