Charlotte Dipanda, nouvelle pépite africaine, à l'Olympia

La chanteuse camerounaise Charlotte Dipanda, dont la voix de soprano et les chansons délicates ont séduit le continent africain, où elle a été couronnée de succès aux All Africa Music Awards l’an dernier, fait étape à l’Olympia samedi à Paris. La carrière de Charlotte Dipanda, qui foulera pour la première fois la scène de la célèbre salle parisienne, est en pleine ascension.

Épanouie au sein d’une famille de musiciens, cette femme née il y a 31 ans au Cameroun, qui a grandi entre Yaoundé, la capitale camerounaise, Douala (côte), et l’ouest du Cameroun proche du Nigeria, commence à se produire dans les cabarets dès l’adolescence et se taille très jeune une certaine réputation dans le milieu du rap dans son pays avant de bifurquer vers la chanson.

En 2001, elle fait une rencontre décisive qui a changé le cours de sa carrière, alors qu’elle n’a que 16 ans: le chanteur congolais Pascal Lokua Kansa la convainc de venir à Paris. Charlotte s’inscrit à l’IACP (Institut Art Culture Perception), où elle perfectionne sa voix et apprend le solfège et le piano. Puis elle fait petit à petit son trou comme choriste auprès de Manu Dibango, Axelle Red ou Rokia Traoré.

Ayant choisi de se lancer dans une carrière solo en 2008, elle se fait connaître quatre ans plus tard avec son deuxième album “Dube L’Am”. Les qualités d’arrangeurs du bassiste Guy Nsangué, un musicien réputé de la scène afro-jazz parisienne l’ayant pris sous son aile, n’y sont pas étrangères.

“Massa”, son troisième album paru l’an dernier, est celui de la consécration: aux All Africa Music Awards en novembre dernier à Lagos, Charlotte Dipanda est ainsi élue meilleure artiste contemporaine de l’année, meilleur album de l’année et meilleure artiste d’Afrique centrale.

Avec cette triple couronne, cette chanteuse qui interprète avec grâce des chansons entre makossa (musique urbaine camerounaise), bikutsi (musique traditionnelle camerounaise) et chanson congolaise, se présentera à l’Olympia samedi dans une formule plus étoffée qu’habituellement. Elle qui affectionne les chansons intimistes guitare-voix (principalement en douala) y sera entourée d’une douzaine de musiciens, parmi lesquels deux percussionniste, deux choristes et un quatuor à cordes.