Cavalier seul de la N-VA sur la pension des parlementaires

La N-VA a réclamé mercredi, après l’échec d’une réunion des présidents des assemblées du pays, que la Chambre et le parlement flamand puissent chacun relever l’âge de la pension de leurs parlementaires à 67 ans. Dans les rangs des autres assemblées, l’on dénonçait la manière dont la N-VA a plombé la discussion. Les présidents des parlements du pays avaient dégagé le mois dernier un accord de principe visant à établir à 67 ans l’âge de la pension pour tout nouveau député. Mais la N-VA souhaite accélérer le tempo et, mercredi, a pointé du doigt des réticences au sud du pays. “Il est de notoriété publique que Jan Peumans (le président N-VA du parlement flamand, NDLR) et Siegfried Bracke (président N-VA de la Chambre, NDLR) font des pieds et des mains pour avancer dans ce dossier, mais qu’il est très difficile de convaincre les francophones”, a affirmé Matthias Diependaele, chef de groupe N-VA au parlement flamand.

Le parti veut désormais que l’initiative revienne à chaque parlement. Dans les rangs du CD&V, l’étonnement était manifeste vis-à-vis de la démarche des nationalistes flamands. A la Chambre, il y a déjà un accord implicite parmi les partis de la majorité sur une mise à niveau des régimes de pension des députés avec ceux des travailleurs, a fait observer le chef de groupe CD&V Servais Verhestraeten.

De son côté, le président du parlement wallon André Antoine (cdH) a regretté que l’accord de principe n’ait pas été entériné mercredi matin. “Je suis déçu, car c’était une occasion exceptionnelle de s’aligner sur le citoyen”, a-t-il commenté.