Camions autonomes: le routier appelé à se muer en "collaborateur administratif polyvalent"

Le routier de demain, qui se trouvera à bord d’un camion autonome, sera comme un “collaborateur administratif polyvalent”. “Une connaissance en comptabilité est un plus”, pourrait-on même voir figurer sur une petite annonce. A la lumière des résultats de l’étude “Value Added Trucking”, l’Institut flamand pour la logistique (VIL) met en garde sur les changements liés à une telle évolution. Les camions sans chauffeur, qu’ils soient en convoi ou indépendants, devraient faire leur entrée sur le réseau routier européen d’ici cinq ans. “Le projet montre que des activités très intéressantes peuvent être effectuées depuis la cabine d’un camion. Outre des tâches liées au trajet, comme le traitement administratif de la commande, le chauffeur d’un camion en mode conduite automatique peut parfaitement assumer des tâches qui ne sont pas liées à sa course, comme l’acceptation de nouvelles missions de transport ou l’enregistrement d’informations commerciales sur les lieux de chargement et de déchargement”, a indiqué Peter Lagey (VIL).

L’enquête révèle qu’il y aura un besoin en chauffeurs d’un autre profil. “La société de transport qui veut tirer un rendement maximum de la technologie autoroulante devra examiner si ses chauffeurs disposent des compétences nécessaires en matière de communication, de langues, d’informatique et de multimédias.”

Le VIL souligne qu’il va falloir trouver le bon équilibre entre la surcharge de travail et l’ennui. “Un bon équilibre entre la conduite, le repos et les tâches annexes contribuera à réduire la fatigue et améliorera la sécurité du chauffeur et des autres usagers.”

Au printemps dernier, plusieurs convois de camions automatisés avaient quitté Bruxelles pour se rendre sans encombre à Rotterdam dans le cadre du European Truck Platooning Challenge.

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21 février 2017 - 17h10