Burundi: "profonde préoccupation" du Conseil de sécurité de l'ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé vendredi sa “profonde préoccupation” face au refus du Burundi d’autoriser le déploiement d’une force de police onusienne. Dans un communiqué unanime, les membres du Conseil ont dit également “regretter” que Bujumbura ait récemment suspendu sa collaboration avec le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, tout en espérant pouvoir résoudre cette crise.

Jeudi, le Conseil a décidé l’envoi d’un émissaire spécial au Burundi, Jamal Benomar, pour des pourparlers de crise la semaine prochaine.

“Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation politique et au manque d’avancées dans la mise en oeuvre de la résolution 2303”, adoptée en juillet et autorisant le déploiement de 228 policiers de l’ONU au Burundi, selon le communiqué publié vendredi.

“Nous avons besoin d’un engagement renouvelé avec le gouvernement”, avait dit jeudi Jamal Benomar à des journalistes à l’issue d’une réunion du Conseil à huis clos. Il tentera la semaine prochaine de “clarifier l’objectif de la résolution 2303” et de “trouver un moyen d’avancer” sur ce dossier.

Bujumbura a récemment affirmé qu’il n’accepterait que quelques dizaines de policiers sur son sol. Il s’agit de l’un des points de friction entre le Burundi et l’ONU.