Budget – Moscovici voit trois risques bien réels pour la Belgique

Le commissaire européen aux Affaires économiques et à la fiscalité Pierre Moscovici aperçoit “trois risques bien réels” sur la base des données déjà échangées avec le gouvernement belge sur la situation budgétaire du pays. “Il y a trois problèmes”, souligne le commissaire dans une interview donnée au journal Le Soir. Il rappelle que concernant le niveau de la dette publique, en 2014 et 2015, la Belgique a “échoué à respecter le critère de la dette, qui veut qu’il y ait une inversion de la courbe de la dette et une réduction progressive du ratio dette sur PIB”. Selon Pierre Moscovici, “il est possible que le projet de budget se traduise une nouvelle fois par le non-respect de ce critère de la dette”. En février 2015 et en mai 2016, la Commission a jugé que l’ouverture d’une procédure pour dette élevée ne se justifiait pas. “Nous étudierons le projet de budget à venir dans le même esprit”, conclut-il sur ce point.
Deuxièmement, observe-t-il, il y a un risque que le déficit public s’approche de la limite des 3% du PIB. Enfin, concernant le respect du volet préventif – les règles exigent une amélioration annuelle du solde structurel de 0,6% – “le bilan belge est un cas limite”, épingle-t-il. “Sur la base des données déjà échangées avec le gouvernement belge, ces trois risques sont bien réels”, estime le commissaire.
La Belgique est censée rentrer sa copie budgétaire pour samedi. Jeudi matin, il n’y avait toujours pas d’accord.