Budget fédéral – Le budget se résume encore à des mesures d'austérité sur le dos des citoyens

Le budget approuvé par le gouvernement fédéral se résume une fois de plus à des mesures d’austérité sur le dos des citoyens, dénonce samedi le syndicat socialiste, après avoir pris connaissance des grandes lignes de l’accord conclu vendredi soir. La participation au budget du capital reste “tristement faible” et la légère amorce en vue d’un impôt sur les plus-values -à savoir la taxe sur la spéculation- a tout simplement disparu, pointe-t-il. La FGTB dit par ailleurs constater que la concertation sociale, mais aussi les syndicats, sont mis hors-jeu par cet accord. “On va chercher l’argent dans le secteur des pensions, chez les malades et les chômeurs. Les détenteurs de capitaux et les grandes entreprises sont encore et toujours épargnés”, regrette la FGTB.
Le gouvernement va chercher plus de la moitié des efforts budgétaires dans la sécurité sociale alors que les ministres compétents avaient annoncé qu’opter pour une telle voie ne serait pas socialement raisonnable, épingle la FGTB. Il y a de nouvelles coupes dans l’enveloppe pour la liaison au bien-être alors que la pauvreté augmente en Belgique et que le gouvernement avait promis de s’atteler au problème en relevant les minima, relève également le syndicat. Et au lieu de créer de l’emploi, on sanctionne les chômeurs, ajoute-t-il.
Les travailleurs devront travailler plus longtemps et de façon plus flexible et ce, pour moins de salaire, indique encore le syndicat socialiste, alors que le dossier ‘travail faisable’ a été approuvé. “Les travailleurs devront travailler de façon plus flexible sur une année complète et accepter plus d’heures supplémentaires, qui donneront droit à moins de sursalaire et de repos compensatoire. Il y aura encore plus de modération salariale qu’actuellement et les salaires seront quasiment gelés les prochaines années”, analyse le syndicat.
La FGTB déplore par ailleurs que le gouvernement compte “sabrer à nouveau” dans les services publics alors que “le personnel de la fonction publique est déjà sur la corde raide et que les services sont compromis”.
Le syndicat socialiste dit constater que bon nombre de décisions du gouvernement répondent à des revendications patronales, comme le travail de nuit pour l’e-commerce dans tous les secteurs, l’abaissement du salaire minimum pour les jeunes, la flexibilité du travail, la réduction des efforts de formation pour les entreprises, un nouveau cadre pour la formation des salaires ou la diminution du sursalaire ou du repos compensatoire pour les heures supplémentaires.