Brésil/viande avariée: l'UE renverra au Brésil les lots suspects

L’Union européenne a annoncé vendredi soir qu’elle renverrait au Brésil tous les lots de viande provenant d’établissements soupçonnés de fraude à la viande avariée, actuellement en cours d’acheminement vers l’Europe. “Tous les lots de viande provenant d’établissements impliqués dans la fraude et qui sont actuellement en route vers l’UE seront rejetés et renvoyés au Brésil”, a indiqué la présidence tournante de l’Union, assurée par Malte.
Cette décision a été prise vendredi lors d’une réunion des experts vétérinaires des 28 pays de l’UE, à laquelle assistait également la Commission européenne.
L’exécutif européen avait déjà exigé et obtenu des autorités brésiliennes qu’elles suspendent la licence de quatre établissements brésiliens autorisés à exporter vers l’UE, parmi les 21 entrepôts frigorifiques soupçonnés d’avoir commis des irrégularités.
Le scandale a éclaté la semaine dernière lorsque la police brésilienne a annoncé avoir découvert que de gros exportateurs avaient soudoyé les inspecteurs des services d’hygiène pour certifier de la viande avariée comme étant propre à la consommation.
Contrairement à Hong Kong, à la Chine, au Mexique ou au Japon, l’UE n’a pas suspendu la totalité de ses importations. Mais les contrôles dans les Etats membres de la viande provenant du Brésil sont “renforcés”, notamment en ce qui concerne “les contrôles physiques”, selon la présidence maltaise.
En 2016, l’UE a importé pour 450 millions d’euros de viande de boeuf du Brésil et pour 153 millions d’euros de volaille.
Les principaux clients européens sont l’Italie, qui a importé pour 155 millions d’euros de viande de boeuf brésilienne, et les Pays-Bas (144,5 millions d’euros de viande de boeuf et 79 millions d’euros de volaille).
“A la lumière des résultats de ces contrôles renforcés, de l’évolution de la crise et de la réponse des autorités brésiliennes aux mesures correctives demandées pour restaurer la crédibilité de leurs services de contrôle officiels, la Commission et les Etats membres détermineront si d’autres mesures sont nécessaires”, souligne la présidence de l’Union