Brexit – Van Overtveldt veut un accord de libre-échange avec Londres "aussi vite que possible"

Il est autant dans l’intérêt de l’Union européenne que dans celui du Royaume-Uni qu’un accord de libre-échange soit conclu “aussi vite que possible”, a déclaré mardi le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), lors d’un séminaire sur le Brexit à Londres, organisé par le groupe de réflexion britannique “European Economics and Financial Centre”. “C’est dans l’intérêt de tout le monde de conclure un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni. Au plus vite, au mieux. Le vrai danger est que les négociations s’éternisent et aient un impact négatif sur les attentes des consommateurs, des entreprises et des investisseurs”, a ainsi indiqué M. Van Overtveldt à Londres.
Les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne devraient débuter après les élections législatives du 8 juin. Au grand regret de la Première ministre britannique Theresa May, les 27 dirigeants de l’UE ont clairement fait comprendre le week-end dernier qu’ils régleront d’abord la question sensible de la facture du divorce avant de se pencher sur l’accord commercial entre l’UE et le Royaume-Uni.
Les tensions relatives à Gibraltar illustrent, selon M. Van Overtveldt, la façon dont les négociations peuvent rapidement dérailler. D’après le ministre, personne ne sortirait gagnant d’une issue sans accord des Britanniques. Cela est valable, en premier lieu, pour les Britanniques. Sur le continent européen, des économies ouvertes comme celles de la Belgique, des Pays-Bas et de l’Irlande en paieraient également le prix fort, a-t-il averti. “Il est donc de la plus grande importance qu’un accord pragmatique soit conclu.”
Entre-temps, “l’effet psychologique” du Brexit ne doit pas être sous-estimé, a encore estimé M. Van Overtveldt alors que des acquis européens, à l’instar du marché unique et de la libre-circulation des personnes, sont remis en question. “L’Union europénne traverse une zone de turbulence et a besoin d’une nouvelle inspiration”, a indiqué le ministre belge, qui plaide pour davantage de politique commune dans le domaine de l’immigration et dans la gestion des frontières. Il soutient par ailleurs une intégration plus approfondie de la politique macro-économique dans la zone euro.