Brexit: pas d'accès au marché unique sans libre circulation

Accéder au marché unique européen ne se fera pas sans garantir les quatre libertés de circulation fondamentales européennes, et notamment la libre circulation des travailleurs, a affirmé mercredi le Premier ministre Charles Michel à l’issue d’une réunion informelle des 27 Etats membres de l’UE à laquelle le Royaume-Uni ne participait pas. La libre circulation des personnes et celle des travailleurs est un des points qui ont cristallisé le débat en vue du référendum britannique qui a vu, jeudi dernier, le “Leave” l’emporter. Le Royaume-Uni nourrit l’espoir, dans son processus de sortie de l’UE, de négocier un accès au marché unique européen tout en limitant la circulation des travailleurs européens, notamment ceux provenant de l’est.

Réunis mercredi à 27 pour déterminer l’attitude à adopter ces prochaines semaines face au Royaume-Uni, les dirigeants européens ont réaffirmé l’idée que l’accès au marché suppose l’adhésion aux quatre libertés, et donc aussi à la liberté de circulation des travailleurs. “On ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre, les avantages sans les obligations”, a résumé Charles Michel.

Celui-ci a plaidé pour que les dirigeants européens “expliquent et défendent mieux le projet européen”. “J’ai le sentiment que le projet européen était une évidence pour la génération de nos grands-parents”, a-t-il constaté. “Il est d’intérêt vital de faire la preuve que ce projet est une plus-value pour les citoyens.”