Brexit – L'ONU recommande que le Royaume-Uni conserve les législations environnementales de l'UE

Le nouveau chef du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Erik Solheim, conseille au Royaume-Uni “post-Brexit” de s’aligner sur les politiques environnementales de l’Union européenne. Il est vital selon lui que les problématiques liées à la pollution ou à la criminalité contre les espèces sauvages, par nature sans frontière, soient traitées par des décisions supranationales. Interrogé mercredi par The Guardian, le Norvégien Erik Solheim estime que le Royaume-Uni, dans un scénario de sortie de l’UE, devra adopter les législations climatiques du bloc et maintenir les directives européennes sur l’environnement.
“Le Royaume-Uni peut se référer aux décisions climatiques de l’UE et être couvert par celles-ci, tout comme la Norvège et la Suisse. Les émissions de la Norvège sont comptabilisées dans le système d’échange d’émission (ETS) et le pays a adopté presque toutes les législations environnementales de l’UE. Une collaboration étroite est possible avec l’UE tout en étant en dehors de l’union”, affirme l’ancien ministre norvégien de l’Environnement.
Les appels à supprimer les directives européennes Oiseaux et Habitats par les ministres tenants du Brexit durant la campagne qui a précédé le référendum britannique ne devraient pas donner le ton de la politique environnementale du Royaume-Uni, suggère-t-il.
“Il est très, très important de défendre ces mécanismes environnementaux régionaux puisqu’il n’est pas possible de protéger des animaux migrateurs commes les oiseaux dans un seul habitat. Vous avez besoin d’accords globaux ou régionaux et je suis absolument confiant que le Royaume-Uni y restera fidèle quoiqu’il arrive.”
Maintenir les progrès environnementaux que l’UE a suscités nécessite “une énorme coordination en Europe, que seule l’UE peut mener à bien”, conclut celui qui a été nommé à la tête du PNUE début juin.

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06 juillet 2016 - 04h40