Brexit – Le chef du parti travailliste exclut de démissionner malgré les critiques

Le chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn a déclaré qu’il ne démissionnerait pas, malgré les critiques au sein du parti sur son comportement pendant la campagne du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE. Alors que beaucoup de travaillistes lui reprochent de ne pas avoir fait campagne assez énergiquement pour le maintien dans l’UE et que les démissions de responsables du parti se sont succédées, M. Corbyn a annoncé dans un communiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu’il allait rester à son poste.
Jeremy Corbyn a été élu à la tête du Labour en septembre 2015 à la surprise générale mais avec un fort soutien populaire.
“Je regrette qu’il y ait eu aujourd’hui des démissions au sein de mon cabinet fantôme. Mais je ne vais pas trahir la confiance de ceux qui ont voté pour moi, ni celle des millions de personnes à travers le pays qui ont besoin que le Labour les représente”, a déclaré dans son communiqué le leader du Labour.
Et il a mis au défi ceux qui le contestent ou souhaitent son départ d’être candidats contre lui aux prochaines élections internes du parti.
“Ceux qui veulent changer la direction du Labour devront se présenter lors d’une élection démocratique lors de laquelle je serai candidat”, a-t-il indiqué.
La crise ouverte a débuté dans la nuit de samedi à dimanche lorsqu’on a appris que M. Corbyn avait limogé Hilary Benn, “ministre des Affaires étrangères” du cabinet fantôme, parce qu’il remettait en cause son autorité après la victoire du Brexit au référendum.
Le limogeage de M. Benn a provoqué dimanche une vague de démissions de protestation au sein de la direction du parti, onze jusqu’à présent.
Dans son communiqué, M. Corbyn a annoncé un remaniement de la direction du parti. “Au cours des prochaines 24 heures, je restructurerai mon cabinet fantôme et je rendrai publique une nouvelle équipe de direction qui mènera la campagne du Labour pour une Grande-Bretagne plus juste et pour obtenir le meilleur accord possible avec l’Europe pour les Britanniques”, a-t-il écrit.

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27 juin 2016 - 04h55