Brasilia annonce un vaste programme de privatisations

Le nouveau gouvernement conservateur du Brésil a annoncé mardi un vaste programme de privatisations dans les mines, les infrastructures et les transports, pour sortir le pays de la récession et renflouer les caisses de l’Etat. Le programme prévoit dès cette année la cession au privé de quatre aéroports – ceux de Porto Alegre, Florianopolis (sud), Salvador et Fortaleza (nord-est) -, d’un terminal de carburant dans le port de Santarem (en Amazonie) et d’un terminal pour le blé, à Rio de Janeiro.
“L’idée de base de ce programme est avant tout (de favoriser) la croissance économique du pays. Et, conséquence naturelle, la création d’emplois”, a affirmé à Brasilia le président Michel Temer, qui a succédé le 31 août à la présidente de gauche destituée Dilma Rousseff.
Il cherche en outre à céder ses actifs au sein de la Compagnie des ressources minières et à privatiser six distributeurs d’électricité.
D’après le programme initial, 21 projets seront mis aux enchères en 2017, les quatre autres au premier semestre 2018.
M. Temer s’était empressé d’annoncer, en accédant à la présidence par intérim du Brésil en mai, que sa priorité serait de relancer la croissance et d’assainir les comptes publics.
Le PIB de la première économie d’Amérique Latine a enregistré en 2015 un recul de 3,8% et s’achemine cette année vers une chute similaire, tandis que l’inflation a atteint 8,97% sur les douze derniers mois et que l’on compte 12 millions de chômeurs.
M. Temer, qui doit terminer le mandat de Mme Rousseff – celui-ci s’achevant fin 2018 -, a déjà envoyé au Parlement une proposition d’amendement de la Constitution pour instaurer un plafond des dépenses publiques pendant 20 ans : elles ne pourront pas augmenter plus que la hausse annuelle des prix, y compris dans la santé et l’éducation.