Brahim Bakali a "échappé à la surveillance du personnel", selon l'Office des Etrangers

Brahim Bakali, le garçon de neuf ans qui avait disparu vendredi dernier de l’Office des Etrangers, où la police l’avait conduit après l’avoir intercepté le jour-même, a été retrouvé dans la nuit de dimanche à lundi sur le boulevard Anspach, dans le centre de Bruxelles, a indiqué lundi l’Office des Etrangers, selon qui le petit garçon “a échappé à la surveillance du personnel”. D’origine marocaine et ne parlant que l’arabe, l’enfant avait été amené vendredi matin par la police à l’Office des Etrangers, comme le veut la procédure en cas d’interception d’un mineur étranger non accompagné (mena) en séjour illégal. Il n’avait pas encore introduit de demande d’asile.

Avant de disparaître, il se trouvait dans un local de l’Office des Etrangers réservé aux mena. “Pour une raison inconnue, il a échappé à la surveillance du personnel de l’Office et est parvenu à s’enfuir en début d’après-midi. Sa disparition n’a pas été remarquée tout de suite et a donc été signalée ultérieurement à la police”, explique Dominique Ernould, porte-parole de l’Office des Etrangers.

Une réunion se tiendra ce lundi à l’Office des Etrangers afin de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé.

Child Focus avait regretté, vendredi, l’annonce tardive de la disparition du petit garçon par l’Office des Etrangers. Pour la Fondation, chaque heure compte. “Les mena sont des enfants particulièrement vulnérables. Certains sont traumatisés. Souvent, ils ne connaissent pas la langue. Il y a aussi un risque qu’ils tombent entre les mains de trafiquants d’êtres humains”, selon la porte-parole, Maryse Rolland.

Brahim Bakali sera à nouveau transféré ce lundi matin à l’Office des Etrangers. “Il sera confié aux services des tutelles puis placé dans un centre pour mena. Nous étudierons ensuite s’il a de la famille en Belgique, au Maroc ou dans un pays de l’UE avant de prendre la décision la plus adaptée pour sa protection”, ajoute Mme Ernould.