Bilen Ceyran engagera des procédures judiciaires tant au niveau belge qu'au niveau turc

La jeune Belge d’origine turque, Bilen Ceyran, interpellée en Turquie et restée en garde à vue durant six jours pour des raisons encore floues, a indiqué lundi qu’elle engagerait des procédures judiciaires tant au niveau belge qu’au niveau turc. Interpellée le vendredi 26 août et libérée jeudi dernier en soirée, l’étudiante de 24 ans a donné des détails sur sa détention à Balikesir, au sud d’Istanbul, où elle passait des vacances avec des amis d’origine allemande, suisse, anglaise et française.
Le jour de l’arrestation, une trentaine de policiers, gendarmes et militaires ont sonné à la porte de la maison que les jeunes avaient louée. Six personnes du SGDF (Fédération des associations des jeunes socialistes), considéré comme un groupement terroriste par l’Etat turc, étaient venues leur rendre visite ce jour-là.
“Lors du premier interrogatoire dans la maison, ils nous ont pris à part un à un pour nous demander ce que nous faisions ici et quels étaient nos liens avec les jeunes du SGDF. J’ai demandé à voir mon avocat à plusieurs reprises car je ne connaissais pas la raison de notre arrestation, et j’estimais cela illégal, mais la seule réponse que j’ai reçue, était que je ne verrais pas mon avocat durant les cinq premiers jours car le pays était en état d’urgence”, a-t-elle expliqué à la presse belge réunie lundi à Saint-Josse-ten-Noode.
Actuellement, le dossier est “classé secret” et les jeunes ne connaissent toujours pas la raison de leur arrestation. “Les avocats n’ont pas accès au dossier non plus. Le secret ne sera levé que lorsque le procès débutera”, a précisé Bilen Ceyran.